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Paris

6 lieux pour ressentir le spleen de Paris

Le spleen de Paris, c’est ce fameux recueil de poèmes en prose de Charles Baudelaire. Mais c’est aussi cette sensation qui nous submerge en explorant Paname, de ses cafés désuets à ses monuments historiques. Voici six nuances de mélancolie à ressentir en plein Paris.

Le buste de Dalida à Montmartre

© Katell Ar Gow CC BY-NC-ND 2.0 on Flickr

Son histoire, c’est l’histoire d’un amour. Amour déçu, forcément. Dalida, c’est la chanteuse spleenesque par excellence – coiffure de diva, prestance tantôt lyrique tantôt intimiste, regard éploré de femme de marin. On se rend donc à Montmartre, quartier parfait pour les flâneurs, afin d’admirer son buste en bronze. Ici, l’artiste aux airs de tragédienne est un souvenir figé, bloqué dans le temps, immobile, face à nous yeux ébahis. A admirer en écoutant Pour ne pas vivre seul. Les cinéphiles finiront leur promenade au Café des Deux Moulins – celui d’Amélie.

Le resto vintage Le Béguin

© Henri Joubert on Unsplash

Le spleen, c’est aussi cette nostalgie que l’on éprouve face aux cultures révolues. Paré de son nom désuet, nous caressant l’oeil par son decorum inspiré des années 50, Le Béguin fait partie de ces cafés parisiens d’où émane une étrange douceur de vivre, une atmosphère propice à la contemplation. Ce resto du neuvième arrondissement privilégie un imaginaire vintage reconstitué entre quatre murs. L’écrin d’une rétromania finalement très actuelle, à l’heure où les fanas de vinyles sont les mêmes qui téléchargent des sons sur Spotify.

Le Béguin
2, rue Cardinal Mercier, 9e.

Le Père Lachaise

© Fabio Venni CC BY-SA 2.0 on Flickr

C’est une évidence : divaguer posément le long des allées du cimetière du Père Lachaise les jours d’automne fait partie de ces petits délices de spleeneur parisien. Des bleus à l’âme, l’on vaque d’une tombe à l’autre, gravitant entre les derniers mondes d’Apollinaire, Colette, Delacroix, Méliès, Jim Morrison et Musset. On se souvient aussi au gré des pas de tous ces grands mélancoliques qui ont su, serait-ce ponctuellement, saisir l’atmosphère si singulière du cimetière – Claude Sautet, Leos Carax, Victor Hugo, Flaubert. Loin d’être moribonde, cette escale sereine inspirera les passants les plus pensifs.

Les antiquités du Musée du Louvre

© fredlet CC BY-NC-ND 2.0 on Flickr

Plutôt que de s’agglutiner comme un touriste béat aux pieds de La Joconde, notre virée au Musée du Louvre sera une bonne occasion pour (re)découvrir les antiquités grecques et romaines exposées aux niveaux 0 et 1. A l’instar des Vanités et des natures mortes, les antiquités ont en elles l’intensité des ruines, de ces matériaux semi-délabrés qui infusent depuis des siècles l’imaginaire de la mélancolie. Chateaubriand voyait en notre attrait pour les ruines « ce sentiment [qui] tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces monuments détruits et la rapidité de notre existence« . Difficile de mieux définir le spleen.

Musée du Louvre
Rue de Rivoli, 1e.

Jardin des serres d’Auteuil

© Christophe PINARD CC BY-SA 2.0

Lorsque le soleil est au zénith sur Paris, on en profite pour se mettre au vert et prendre une bonne bouffée d’air frais. Direction le Jardin des serres d’Auteuil, lieu naturel parfait pour se changer les idées entre deux métros surchargés. Du jardin botanique situé au Bois de Boulogne se dégage une purifiante impression d’évasion, de nécessité publique dans notre existence d’urbaniste lassé. Une parenthèse enchantée qui s’immisce en plein 16e arrondissement, invitation à la rêverie conseillée aux amateurs d’escapades bucoliques.

Jardin des serres d’Auteuil
3 Avenue de la Porte d’Auteuil, 16e.

L’église Saint-Sulpice

© Guillaume Baviere CC BY-SA 2.0 Flickr

Le spleen, c’est ce ressenti très dérisoire de l’individuel face à ce qui le dépasse tout à fait. Pénétrer au sein de cette église paroissiale donne une idée des sensations vertigineuses que l’on éprouve face au monumental. On se sent à la fois écrasé et ravi par ce monument historique du quartier de l’Odéon, habité par de magnifiques oeuvres d’art – telles les fresques de Delacroix. Les mystères de Saint-Sulpice, beaucoup se sont essayé à les saisir – Honoré de Balzac, Georges Perec, l’Abbé Prévost – sans forcément y parvenir. Tentez votre chance.

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