Avant de passer à la déco, je voulais vous parler des sujets majeurs que sont la recherche de la robe, d’abord, puis des alliances, dans un prochain billet. Je sais qu’en cette période de fin d’année, les futures mariées de 2015 arpentent les magasins à la recherche de leur précieuse… et je me revois, il y a exactement un an, attablées avec mes témoins chez Bogato suite à une série d’essayages, commencer à avoir des sueurs froides à l’idée de ne jamais trouver ma robe parfaite. Et en même temps, c’était un des délicieux moments des préparatifs que je n’oublierai pas (et pas seulement parce que j’ai dégusté le sweet burger de Bogato, non non).
La robe, j’ai commencé à y penser au moment de la demande en mariage. J’étais très sereine sur le sujet, car je n’ai jamais fantasmé sur ma robe de mariée, je savais juste que je voulais quelque chose de très simple, et donc, pensais-je, ça allait être très facile à trouver. Ah ah ah, la petite naïve.
J’ai commencé à collecter les images de robes qui m’inspiraient sur un board Pinterest. Et puis j’ai constaté que les créatrices coqueluches des blogs mariages étaient hors de prix pour mon budget, et pour mes principes. Je suis de celles qui refusent de passer plusieurs milliers d’euros dans une robe qu’on ne porte qu’un seul jour, aussi important ce jour fût-il. Je respecte celles qui y consacrent un gros budget, de toute manière dans un mariage tout est question de priorité et de choix personnels.
Bref, j’ai donc pris mes premiers rendez-vous dans les boutiques de mariées parisiennes, avec toutes les enseignes du secteur, ainsi que des multi-marques. J’avais entendu beaucoup de mauvaises choses sur l’accueil réservé par les vendeuses de robes de mariée. Et je vais mettre les choses au clair tout de suite : tout est vrai. J’aurais aimé vous dire qu’il ne faut pas se fier aux rumeurs, qu’en vrai il y a des vendeuses super gentilles… faut croire qu’elles sont bien planquées. J’ai tout simplement halluciné, rendez-vous après rendez-vous. Je suis vraiment désolée pour celles qui font bien leur boulot, parce que moi, je n’ai eu que des blasées.
Dans une première boutique (une enseigne très connue), la vendeuse m’a fait essayer plusieurs robes avec des gestes mécaniques et un sourire pincé indéfectible collé au visage sous l’oeil perplexe de mes témoins. J’osais à peine bouger dans les robes, d’ailleurs je ne pouvais pas étant donné que j’étais coincée sur une sorte de pouf en hauteur, pour ne pas que les robes touchent le sol et se salissent. Au moins, les robes étaient plutôt jolies, et c’était la première fois que je me voyais en robe de mariée, donc l’émotion était bien là. Malgré l’accueil frisqué, ce fut la séance d’essayage la moins désagréable, c’est vous dire… Ensuite, dans une autre enseigne non moins célèbre, j’ai essayé des robes affreuses à prix d’or, avec une vendeuse psychorigide qui m’assénait de grandes vérités du type : “Une robe de mariée a TOUJOURS un bustier, c’est comme ça, sinon ce n’est pas une robe de mariée.” Dans une autre boutique c’était des phrases commerciales toutes faites comme : “cette robe vous colle à la peau, Mademoiselle”.
Et ça a continué comme ça, nous avons fait quelques autres visites avec l’impression récurrente de plus ou moins déranger, malgré le rendez-vous pris deux semaines à l’avance et la potentielle dépense de deux mille euros qui visiblement ne suffit pas à garantir l’amabilité. Il y a aussi eu une boutique qui ne prenait pas de rendez-vous, et dans laquelle je me suis rendue deux fois sans pouvoir être reçue, où on vous dit de revenir dans deux heures, mais oui bien sûr madame je n’avais justement rien de prévu de la journée. Du côté des modèles, j’ai été effarée de voir la piètre qualité des tissus pour des robes qui allaient entre 1700 et 2000 euros, et des styles qui ne me convenaient pas. Je voulais juste quelque chose de simple, une coupe droite, une jolie matière, pas de fanfreluches ni de voile en polyester. J’avais renoncé à la dentelle, persuadée qu’avec mon budget c’était impossible d’avoir une jolie dentelle qui ne fasse pas napperon.
Surtout, ces visites m’on bien foutu la pression, car à chaque fois, on me disait que j’étais dans les temps mais qu’il ne fallait pas trop traîner pour commander la robe. On était en novembre, je m’apprêtais à partir en vacances et j’avais très peur de me retrouver sans rien au retour. Finalement, j’ai craqué pour une robe… avant d’en faire des cauchemars et de me rendre compte que je ne l’avais choisie juste parce que je flippais de ne rien trouver. J’ai fait machine arrière, ça a été un bazar que je ne vais pas étaler ici mais qui a achevé de me dégouter des boutiques de mariées.
Bref, ça, c’était pour la partie galère. Car j’ai eu énormément de chance en rencontrant la merveilleuse créatrice qui a dessiné ma robe de mariée. Elle s’appelle Pauline Rançon, j’ai eu son contact grâce à Instagram (décidément mon réseau préféré), je l’ai rencontrée deux fois avant de m’en remettre à elle. La première fois, je ne savais pas ce que je voulais, et j’étais donc complètement bloquée pour lui décrire ma robe parfaite. La seconde fois, après mes mésaventures avec les boutiques de robes, elle a été ma sauveuse (je sais que c’est un peu caricatural mais j’étais vraiment dépitée par mon expérience des boutiques de robes de mariées). Et cette fois, je savais ce que je voulais : une robe longue, toute simple, avec de longues manches en dentelle. En quelques minutes elle a crayonné un croquis ma robe, et ça a été le grand réconfort. Elle m’a également rassuré sur les tarifs, et j’ai eu un devis plus que correct. C’est bon, j’allais l’avoir ma robe simple et parfaite !
Le croquis de ma robe, par Pauline Rançon
Ensuite, ça n’a été qu’une succession de bons moments passés avec Pauline, de l’achat du tissu au marché Saint-Pierre aux essayages dans son atelier du 14ème arrondissement. Après l’accueil glacé des vendeuses en boutiques, j’ai été chouchoutée par cette jeune femme aux mains de fée. Mes témoins aussi ont été bluffées par sas douceur et son professionnalisme.
En trois mois, ma robe a pris forme jusqu’à devenir bien réelle. Jamais je n’aurais crû pouvoir m’offrir cette merveille, tout en soie, avec de la belle dentelle, toute simple comme je le voulais. Côté shoes, j’ai opté pour des paillettes avec ce modèle signé Anniel très confortable à porter, de vrais chaussons… avec des talons. Pour la “mise en beauté” comme on dit, j’ai fait confiance à un super salon de coiffure et esthétique de Saint-Brieuc, que je vous recommande chaudement si vous vous mariez dans la région. Et offrez-vous un soin du visage avant, Marie, l’esthéticienne, a des doigts de fées comme on en rencontre peu, et elle est d’une gentillesse infinie. Pour ma coiffure, après un essai qui m’avait un peu déçue, je suis venue avec mon board Pinterest et la coiffeuse qui s’est occupée de moi m’a fait une tresse qui m’a beaucoup plu et qui a tenu impeccablement. Ma grande inquiétude était l’effet trop laqué, trop “coiffure de mariée”, mais au final après quelques heures le rendu est plus naturel.
Aujourd’hui, je n’ai aucun regret, je ne me serais mariée dans aucune autre robe. Et j’ai quand même fini par comprendre que la robe de mariée est plus qu’un vêtement, c’est une aventure qu’on vit avec ses témoins et avec la personne qui la crée pour vous. Du coup, je comprends mieux les femmes qui choisissent d’y consacrer un très gros budget.
Surtout, un conseil : ne vous laissez pas embobiner par les vendeuses qui vous disent que le timing est serré pour commander votre robe : même trois mois avant, vous aurez des solutions, je vous le jure !
Un petit mot pour finir sur ma deuxième robe, celle de la soirée : je voulais une robe courte pour danser sans encombre, et j’avais craqué sur un petit modèle dessiné par Delphine Manivet pour la Redoute (malheureusement plus en vente aujourd’hui). Pauline, qui n’est pas ma sauveuse pour rien, l’a légèrement reprise pour ajuster la taille et ajouter des bretelles. C’est une robe que j’ai adoré porter pour son esprit rétro et le rendu “bouffant”.
Un autre petit mot pour la tenue de mon mari, un costume sur mesure réalisé par Faubourg Saint-Sulpice. Il a eu moins de mésaventures que moi : dès le premier rendez-vous dans cette chaleureuse boutique l’accueil était impeccable, et le résultat à la hauteur de ses espérances. Ce sont de grands professionnels. Une adresse qu’on vous recommande sans hésitation.
Les photos sont de Xavier Curtat et Gwendal Leflem.
La prochaine fois, place aux alliances !