Thierry Roche est devenu le premier brasseur de Paris intra muros. Installé au cœur du quartier de la Goutte d’or, il produit chaque semaine mille litres de bières du 18e arrondissement, quasiment une appellation d’origine contrôlée, confectionnées avec des produits locaux et nommées d’après les rues de son “village”.
On peut ainsi boire la Château-Rouge (pimentée), la Léon (au gingembre), la Myrha (orge et datte), la Charbonnière (fumée), la Môme (orientale), ou encore la Poissonnière (coriandre et cardamome).
À la fois original et authentique.
28, rue de la Goutte d’or, 18e. Mo Barbès ou Château Rouge
La Montreuilloise
Vous êtes du genre à ne manger que ce que vous chassez ? La brasserie La Montreuilloise, fabricant de bières bio et artisanales, organise tous les samedis des stages de découverte des techniques de brassage.
En gros, vous allez pouvoir fabriquer et boire votre propre bière ! La Montreuilloise sera évidemment représentée à la Paris Beer Week, festival de la bière artisanale qui aura lieu du 22 au 31 mai (infos sur http://laparisbeerweek.com/2015/), avec une dégustation à la Bellevilloise le 30 mai.
97, rue Pierre de Montreuil, Montreuil (93). Mo Mairie de Montreuil
Udo Bar
Les Allemands ont aussi une réputation à défendre en matière de brassage. Au Udo, microbar caché dans le bas d’Oberkampf, on peut goûter des spécialités importées d’outre-Rhin, dont la Kölsch de Cologne ou la fameuse bière brassée en Bavière, la Paulaner, qui coule à flots lors de l’Oktober Fest à Munich.
À consommer avec la fameuse currywurst (saucisse au curry) en dansant serrés sur les sets des DJ’s underground qui mixent collés contre le mur en tenant de protéger les platines des éclaboussures.
4, rue Neuve-Popincourt, 11e. Mo Parmentier.
® Jean-Marie Heidinger / laparisbeerweek.com
Le Bouillon belge
Tenu par un distributeur et importateur de bières d’outre-Quiévrain, le Bouillon belge présente une carte plus longue que le bras, avec une centaine de choix (Karmeliet triple, Duvel, Delirium Tremens, Lindemans framboise…).
Ne pas hésiter à demander conseil au patron, qui évaluera vos goûts et se fera un plaisir de casser les clichés que vous avez accumulés au fond du gosier. Ici, on prend le temps de siroter dans une grande salle garnie d’un flipper, un baby-foot et de jeux de société.
6, rue Planchat, 20e. Mo Avron
Le Supercoin
Un petit bar (super) cool du 18e, pas très loin de la mairie, où l’on sert des bières françaises, du monde, bio et d’autres que personne ne connaît (récemment, la tchèque Kout 10 ou l’ardéchoise Commun’Ale).
Les bouts de carton mentionnant leurs noms sur les tireuses témoignent de changements de fûts assez réguliers, et les deux tabourets dehors font semblant d’être une terrasse. Bar top pour l’apéro entre potes, moins pour un premier rencard, où l’on trouve des rockeurs, des geeks, des footeux (les gros matchs sont diffusés), mais aussi des blindtests et un (super)quiz.
3, rue Baudelique, 18e. Mo Marcadet-Poissonniers ou Jules Joffrin.
Les Trois 8
« Le goût du vrai », c’est presque le slogan du bar rock les Trois 8, qui n’embouche que de l’artisanale dans ses tireuses, à savourer avec des planches de charcuterie et de fromage breton garanti sans OGM et des tartinades végétariennes venues d’Ardèche.
Venez-y tôt, à l’heure de l’apéro, si vous voulez vous asseoir. L’équipe du bar de Ménilmontant propose aussi des vins bio, fusionne parfois avec les copains du Supercoin, et possède un moteur de recherche sur son site (http://lestrois8.fr) pour trouver sa bière idéale.
11, rue Victor Letalle, 20e. Mo Ménilmontant.
Les Petites Gouttes
Nouveau repaire à hipsters (surtout le dimanche pour le brunch) du 18e arrondissement, les Petites Gouttes sont renommées pour l’immense terrasse qui permet de bronzer à toute heure de la journée.
Mais le bar-resto installé dans la Halle Pajol possède aussi ses propres bières, sobrement intitulées Les Petites Gouttes la blonde et Les Petites Gouttes la blanche, et tente de réhabiliter dans la capitale la mode du supplément Picon, longue tradition chez nos amis nordistes et alsaciens.
12, esplanade Nathalie Sarraute, 18e. Mo Marx-Dormoy
Le Super Coin ® Jean-Marie Heidinger
L’Incognito
Coincé entre une boulangerie et un hôtel dans la rue de Charonne, quasi clandé avec sa devanture noire, l’Incognito ne paye pas de mine mais affiche quelque 700 références de bières sur sa carte, sans compter les vins (naturels), les rhums, les vodkas ou les whiskys.
Son tenancier, Walid, a apparemment pour but d’être exhaustif dans son offre d’alcools, vendus à petit prix (le demi démarre à 2 euros), et à déguster avec de la charcuterie locale. Avec un peu de chance, vous pourrez accéder à la salle de derrière…
71, rue de Charonne, 11e. Mo Père-Lachaise
Le Demory
Non, on n’est pas obligé d’entendre des reprises de Queen dans un bar à bières. Le Demory et ses barmans pédagogues accueillent des DJ’s de qualité le week-end, ainsi que des expos et concerts à l’occasion.
Niveau bières, on est dans le fief de la fameuse brasserie Demory-Paris, ressuscitée il y a six ans, avec en haut de menu l’Astroblonde, la Roquette blanche et la Nova noire. Les charcuteries (les saucisses surtout) faites maison par la chef Lili Rojas-Diaz valent aussi le détour.
62, rue Quincampoix, 4e. Mo Rambuteau ou Étienne Marcel
Le Brewberry
La sélection de bières la plus pointue de Paris. Cécile Delorme sait s’y retrouver au milieu des longues étagères (pour plus de 450 références, françaises, belges, hollandaises, suédoises ou américaines) qui garnissent sa cave à bières/bar.
Ici, la bière n’est plus la conso la plus cheap de la carte mais passe dans le domaine de la gastronomie. Les prix peuvent grimper assez vite pour certains produits, mais le bar propose 24 bières à la pression, avec une file de tireuses unique dans la capitale.
18, rue du Pot de fer, 5e. Mo Place Monge
Le Demory (c) www.moi-toi.de&Architecturetoair
Le Triangle
Ici aussi, on considère la bière comme de la gastronomie. Nouveau venu dans le quartier du canal Saint-Martin, le restaurant le Triangle s’est mis en tête de brasser ses propres bières, dont la première fournée est une American Pale Ale.
Il suggère également une sélection de brasseurs indépendants (français, belges, britanniques, danois ou japonais) pour accompagner ses plats dont on n’entend que du bien.
13, rue Jacques-Louvel-Tessier, 10e. Mo Goncourt
Le Troll Café
Calé près du marché d’Aligre, le Troll Café est un vrai temple de la bière, avec les Ch’ti, Troll et Pils en vedettes et des spécialités belges par dizaines, consommées par une clientèle d’habitués dans une déco bien kitsch. Certains soirs, des concerts acoustiques viennent animer un peu plus un comptoir déjà bien turbulent.
27, rue de Cotte, 12e. Mo Ledru-Rollin.