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Paris

Bar à cocktail Paris : les adresses qui sortent de l’ordinaire

L’engouement des Parisiens pour la mixologie n’est plus à démontrer. Si les rues de la capitale regorgent de “bars à cocktails”, de nouvelles enseignes se démarquent en proposant de savourer à la fois élixirs et tapas mais aussi une cuisine maison.

Le 1802

Bar à cocktails 1802 de l’hôtel Monte Cristo © Agence WEBCOM

Rhum en stock au Monte Cristo

Sans virer à l’hôtel thématique, le Monte Cristo Paris, ouvert en septembre dans le 5e, s’inspire de l’œuvre d’Alexandre Dumas pour son décor, et vient d’inaugurer le premier bar à rhum de Paris, le 1802, clin d’œil à l’année de naissance d’Alexandre et à la plantation de rhum de Saint-Domingue tenue par ses grands-parents. Après une bibliothèque genre cabinet de curiosités remplie d’oiseaux merveilleux (mais empaillés), le 1802 invite aux drinks sur banquettes et fauteuils velours face à un comptoir central tout carrelé de faïences où trônent près de 500 rhums différents. « Des rhums du monde entier, explique Morgane Poirot, la bartender en chef (ex-Ritz et Lutetia), ceux de Guadeloupe, et d’autres très rares à l’image du Bally de Martinique daté de 1929 et dont la bouteille affiche 3 000 € à la carte. » Pour rester raisonnable, viser ici l’un des dix rhums intemporels et tenter les recettes classiques revisitées – le ti punch ou l’Old Cuban Willmore en préférés – ou jouer l’expert en commandant les plateaux de dégustation faisant découvrir quatre rhums différents. Les grignotages se font à la burrata, à la planche de charcuteries et au baba au rhum à la vanille, rien de plus logique. Pour prolonger le plaisir, la maison tient 50 chambres franchement coquettes, chinées de la tête aux pieds, et une piscine au sous-sol à privatiser rien que pour deux._

Bar à cocktail le 1802
20-22, rue Pascal, 5e, M° Gobelins.

Du lundi au dimanche de 18 h à 1 h. Tél. : 01 40 09 09 09.

Monkey

Bar et restaurant Monkey © Gregory Barboux

Petits plats et cocktails maison

À Pigalle, le Monkey est devenu une institution. Monté par deux amis, Antony et David, leur bar et restaurant au style années 30 s’installait il y a deux ans et demi dans un ancien bar à hôtesses du quartier, repaire de ripoux et planque de Jacques Mesrine dans les années 60. Conservant en partie le décor d’avant – fresques et lumières d’origine – le Monkey tapisse de velours son décor et sort une carte de cocktails rendant hommage à toutes les demoiselles passées là. Au programme : Natasha à la vodka, Thérèse au whisky et cointreau, Anastasia au rhum et cannelle, et une série de vins au verre franchement épatants. Pour accompagner, la nouvelle carte du Monkey garde ses tueries – le Croq’Monkey, au Comté 18 mois et crème de truffe en premier – et ajoute cet hiver d’autres plats à partager, tacos de poulet et ceviche de merlu parmi les meilleurs. La liste des jambons s’allonge, passant du Bellota au Noir de Bigorre, et les pizzettas se déclinent à la truffe, à la Stracciatella ou aux figues. En dessert, le duo de Monkey sert la bouteille de Ruinart en blanc de blanc et une profiterole géante au chocolat à garder pour soi.

Bar à cocktail Monkey
53, rue Jean-Baptise Pigalle, 9e, M°Pigalle.

Du mardi au samedi de 19h à 2h. Tél. : 09 72 88 76 54 

Verde by Yeeels

Restaurant bar Verde © SDP

Bar à tapas et cocktails-restaurant

Sur l’avenue George-V, l’ancien Yeeels voit green en cette fin d’année. Nouveau look pour une nouvelle vie, le Verde plante un bar à l’effet jungle tropicale au rez-de-chaussée, une terrasse où prendre l’apéro à toute heure, et sert aux Parigots et touristes des beaux hôtels une série de cocktails bien frappés. Alignés sur le comptoir tout vert de marbre : le Verde à la vodka et poire, l’Amante au gingembre frais, l’Euphorie au rhum meilleurs remèdes avant de filer en club, la maison ajoutant une liste de tapas à partager allant du jambon ibérique au tarama ou, must des musts, la pizza à la truffe. Pour ceux dont l’appétit viendrait en buvant, il faut filer au sous-sol du Verde, descendre les escaliers graffés et commander les petits plats de Thibault Sombardier (chef du restaurant Antoine et du récent Jacopo), soit ceviche gourmand, poulpe à la galicienne, et son bar entier grillé au four à charbon, plat signature incontournable. Et enfin, passer faire un tour au fumoir avant de partir, son univers street-art et bariolé valant le détour.

Bar à cocktail Verde by Yeeels
24, avenue George-V, 8e, M° George V.
Du mardi au dimanche de 18 h à 2 h. Sans réservation
.

99 Haussmann

Bar Bowman © Guillaume Grasset

Repaire 5 étoiles au  Bowmann

Boulevard Haussmann, le 99 Haussmann fait l’adresse chic et planquée du 8e. Restaurant de l’Hôtel Bowmann, nouveau cinq-étoiles parisien flambant neuf aux décors qui mixent Versailles et contemporain, l’adresse pilotée par le chef Grégory Cohen tient un bar où les politiques, les stars et touristes passent incognito. Autour du superbe comptoir en marbre, sous les lumières origami dorées, ou posé dans les fauteuils aux coques tout chrome, on trinque ici aux bons alcools de l’Hexagone. À la carte, les meilleurs champagnes – Billecart Salmon et le Frerejean Frères (les fils Taittinger) – tous les apéritifs typiques, du pastis au Get 27, et une liste d’eaux-de-vie, de cognacs, calvados, whiskys et bourbons bien choisis. La maison rafraîchit aussi avec ses Summer on Ice, les grandes liqueurs françaises à la menthe fraîche, au cassis, aux fraises des bois et à la glace pilée, et accompagne avec quelques tapas – tarama d’oursin en favori – et caviar si l’on veut. Le 99 Haussmann tient aussi une terrasse-patio cachée, entourée de buildings et de murs de brique comme à New York, bien pour un verre ou un dîner d’été._

Bar à cocktail 99 Haussmann
99, boulevard Haussmann, 8e, M° Saint-Augustin.

Tous les jours de 17h à 22h.

Déviant

Boire… et manger

L’âne chic, bar à cocktails, rue des Petites-Écuries, ayant fermé, l’équipe de Savoir-Vivre (Hôtel Bourbon, Da Graziella pizzeria) installait avant l’été un bar à l’espagnole, ouvert sur rue, bardé de miroirs et d’un grand comptoir en marbre de Carrare où venir trinquer aux vins nature de Sebastiano. On dégote ici quelques trésors, l’orange mauzanic en star, un vin à la robe rousse vif et nerveux et bien plus digeste qu’un blanc, quelques vins de soif de la région d’Alsace à commander en bouteille, et un flamant rouge de Provence sentant délicieusement bon les vacances. Déviant suit les idées de son chef Pierre Touitou, Aldwin et Nathan à la manœuvre servant une série d’assiettes à partager et dont la liste s’affiche sur tous les miroirs. À picorer : le boudin de Bigorre – une tuerie –, des encornets frits à se lécher les doigts, une mousse de foie à se tartiner ou les acras de haddock à gober sans hésiter. Et final au champagne, L’extravagant de Vincent Charlot au menu, bio et parfait pour les lendemains de fête. Les associés tenant l’Hôtel Bourbon d’à côté (l’ex-Pompon), un bar et mini-club autoproclamé “maison pour insomniaques” (particulièrement agité en période de Fashion Week), on s’y pointera après minuit en montrant patte blanche. Décoré chic et décadent aux accents 70’s par le décorateur William Ventura, l’affaire peut faire rester très, très, tard.

Bar à cocktail Déviant
37, rue des Petites-Écuries, 10e, M° Bonne Nouvelle.

Du mardi au samedi de 19h à 1h

Astair

Bar Astair © Vincent Leroux

Une place au comptoir

Passage des Panoramas, la bande déjà à la tête de Farago (dans le 10e) et Canard & Champagne (dans le même passage) vient d’ouvrir une brasserie de toute beauté. Derrière la façade noire laquée, un restaurant au graphisme rouge et marbré léché, et en fond de boutique l’un des plus jolis comptoirs de la capitale. Habillé de stuc et de pierre de lave, le bar ovale avec ses murs en laiton projeté fait la parenthèse parfaite pour un verre, la maison choisissant les vieux alcools français pour coller à son nom. À la carte, du Lillet, du pastis de Provence, un bon vieux perroquet, du guignolet et le kir royal ressorti des années 80. Chapeau vissé sur la tête, le même que Fred (Astaire), le barman sort nœud pap et veston noir et sert une série de cocktails, classiques dans le genre (Bloody Mary, Tom Collins, Manhattan), une sélection d’armagnacs, de rhums et calvados complétant la liste. Bien conseillée par le chef Gilles Goujon, la maison accompagne les boissons de planches de charcuteries et de petits plats sentant bon la France (escargots de Bourgogne, tête de veau gribiche, cuisses de grenouille)._

Restaurant et bar à cocktail Astair
19, passage des Panoramas, 2e, M° Grands Boulevards.
Du lundi au samedi, 8h30 à minuit. Tél. : 09 81 29 50 95 

Le Picoti

Bar Le Picoti © Le Picoti

Beau cartoon à Pigalle

Ce nouveau spot de Pigalle logé en lieu et place de l’ancien Rock and Roll Circus, s’est trouvé un nom en hommage au fabuleux Roger Rabbit et à l’une de ses expressions cultes, « Picoti Picota » sortie de la bouche de la vamp aux formes plus que généreuses, Jessica Rabbit. Un cartoon cher au patron des lieux, Clément Léon, éternel fêtard et désormais à la tête de son premier bar. Habillé de vert, de vieux miroirs chinés, d’un comptoir en laiton de toute beauté, Picoti fait bar convivial, sort le sacré bon vieux 421 pour les piliers, sert les pintes à gogo et une série de cocktails sortis de l’imagination de Sterling Hudson, ex-barman du Moonshiner. Incontournable, celui baptisé La Trempette – autre clin d’œil aux Toons, le bain d’acide censé les faire disparaître –, mixe rhum ou vodka, thé vert, matcha, gingembre et hibiscus. Un cocktail explosif parfait pour prolonger la soirée, un fumoir de poche s’ouvrant lui en fond de boutique. Sons jazzy, soul, funk tous les soirs.

5, rue André-Antoine, 18e, M° Abbesses.
Du lundi au dimanche de 18 h à 2 h.

L.B.F.

Bar Fondamental © SDP

Le bar fondamental

Après avoir ouvert La Beer Fabrique en 2016, lancé leur marque de bière L.B.F. en 2022, Marc Charpentier et Martin Pellet s’associent à Youssef Chraibi pour ouvrir un bar à bière présentant les meilleurs craft beers (bières artisanales) du moment. Une sélection de micro-brasseries françaises, belges, canadiennes et anglaises changeant au fil des semaines. Au menu aussi, des cocktails au gin ou à la vodka made in France, croque-monsieur, plateau de fromages et planches pour aider à éponger.

Bar à cocktail L.B.F
6, rue André Antoine, 18e, M° Pigalle.

Du mardi au samedi de 18 h à 2 h. Ateliers de brassage proposés.

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