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Sports et Loisirs

Six sports insolites à pratiquer à Paris

Début octobre, le site sympa-provoc Jooks publiait un article sur un phénomène qui aujourd’hui agace : des quartiers de Paris (pour ne pas citer le Canal Saint-Martin) envahis par les hordes de gaillards en tenue de lycra et fuseaux collants, aux courses groupées. Pas un jour sans croiser le runner, toujours en sueur, jamais souriant. Pour s’amuser davantage, on est allé tester les nouvelles disciplines à pratiquer en salle –sans emmerder personne – et où la dimension ludique rend la souffrance et la perte des calories bien plus supportable. Voici 6 sports insolites à pratiquer à Paris.

L’Anti-Gravity au Klay

Scène surréaliste au Klay. Depuis la rentrée, le club de fitness sélect du quartier Montorgueil voit dans sa salle du premier étage d’étranges cocons rouges flotter par dizaines. Des hamacs en réalité, support inventé par Christopher Harrisson au début des années 90, ancien gymnaste américain fétichiste des “inversions” – entendre une série de postures la tête à l’envers accroché à son hamac, couplées à quelques exercices de renforcement musculaire, des techniques de yoga et Pilates associées, le tout prônant la décontraction absolue, le lâcher-prise.

Emmené par la charmante Lisa, le cours qui s’installe au Klay pour la première fois en France réussit son pari. Accessible à tous sans entraînement particulier – il est juste déconseillé aux femmes enceintes et à ceux qui se seraient injecter du Botox dans la journée (risque d’atteinte du système nerveux, paraît-il) –, l’Anti-Gravity fait enchaîner les postures – Spider Man pour la plus connue (la tête à l’envers en formats 2 et 4 minutes) –, fait s’envoyer en l’air en mode hamac-balançoire ou Birdy et retrouver quelques sensations primitives via les postures du fœtus et du cocon. Un peu new-age, franchement déstressant, l’Anti-Gravity rend l’épreuve de relaxation étonnamment plus ludique qu’à l’habitude, les bonnes musiques de Lisa (indian vibes, classique…) enrobant bien l’affaire.

Klay, rue Saint-Sauveur, 2e, M° Sentier ou Réaumur-Sébastopol.

Le Body Art à l’Usine Opéra

Pour se la jouer pro du fitness sans passer pour une Majorette reine du step, le Body Art a tout trouvé. Venue d’Allemagne, la discipline créée par le danseur Robert Steinbacher (ex-danseur des tournées de Janet Jackson) mixe les exercices directement inspirés par la médecine chinoise en combinant yoga, stretching, QiGong et Pilates associés à des techniques de relaxation et de respiration. Adaptée aux débutants, la séance d’une heure embarque sur fond de musique minimale. Ambiance new-age donc, fusion du corps et de l’esprit, le coach – beauté slave originaire de Hongrie –, Miki Molnar, faisant travailler sur la force, l’endurance et la souplesse.

Après les postures faciles (le chat ou l’enfant, pour commencer), le cours augmente les difficultés – planches, flexions, extensions – jusqu’à quelques contorsions décoinçant en moins de deux les organismes stressés. Après quelques répétitions, chacun trouve en général son rythme de croisière, la chorégraphie générale mettant en valeur les corps et les silhouettes, idéal pour l’estime comme pour la forme. Fin de séance au bar de l’Usine, power balls au sésame et cranberry pour donner du plomb.

L’Usine Opéra, 8, rue de la Michodière, 2e, M° Opéra ou Quatre-Septembre.

Le Wav-e au Noble Art Club

Au milieu des années 90, l’ex-danseuse du Crazy Horse Lova Moor devient l’égérie de la marque Sport-Elec, multipliant sur les écrans de télé les spots dédiés aux bienfaits de l’électro-stimulation. Encore à ses débuts, le système et ses pastilles collantes gonflant les muscles à coup de jus, finit par évoluer jusqu’à donner naissance au Wav-e. Inventée en France, et proposée au Noble Art Club, l’activité pose un écran sur pied à partir duquel définir son programme, son profil et les zones ciblées, un coach menant les séances (de 20 minutes à 1 heure).

Habillé d’une combinaison bionic – un mix entre vêtement de surf et super Jaimie –, sans pastille à coller, le Wav-e envoie son courant via une connexion Bluetooth, et sollicite les muscles du dos, des bras, des épaules, du torse, des cuisses, des abdos, des fesses… bref de l’ensemble du corps. À l’inverse de Lova et de l’électro-stimulation sur canapé, la méthode Wav-e s’accompagne d’une série d’exercices mixant gainage, pompes, endurance et renforcement musculaire. Pas de court-circuit au menu, et à la fin un corps tonifié en 20 minutes, soit l’équivalent de 2 heures passées dans une salle de sport. Profilée pour muscler, faire fondre les graisses et pour aider à la préparation musculaire des athlètes (footballeurs et boxeurs notamment), la machine aide aussi à la récupération. Tarif à partir de 60 € les 30 mn (80 € pour les non-membres).

Noble Art Club, 135, avenue de Wagram, 17e, M° Wagram.

Du trempoline au Fitness Park

Initié par les clubs Fitness Park, la séance de trampoline promettait, sur le papier, d’aller planer. Dans une micro-salle façon Karaoké, sans coach physique à ses côtés, la séance présentée sur écran géant propose de suivre deux spécialistes de la discipline, sourire jusqu’aux oreilles, en tenue de jolies majorettes.

Sur une musique techno assourdissante et quelques refrains gâchés de Lady Gaga, les 30 mn de trampoline compilent le fitness à la danse rythmique, enchaînent les exercices à une allure folle, alternant extensions, folklore à la mode Riverdance, course sur place et autres gesticulations. Drôle en soi – moins drôle après 5 mn -, la séance qui fatigue vite, n’est conseillée qu’aux pros de la discipline. Pas de saut de cabri au programme – le trampoline ne mesurant qu’un mètre de large, mais quelques rires promis.

Fitness Park, 60, boulevard Diderot, 12e, M° Nation.

Du lancer de hache au centre Les Cognées

Le lancer de hache est un sport. Certes, moins fatigant qu’une partie de squash, mais populaire au Canada et proposé depuis une dizaine d’années en format salle, pratiqué par une dizaine de clubs en France (généralement le fait de passionnés de lancer de couteaux réunis au sein d’une fédération) et aujourd’hui débarqué en plein Paris. Direction la Goutte d’Or, là où Thomas Morel, ancien de l’EDHEC, s’ennuyant ferme dans la finance, découvre à Montréal la discipline.

Formé par le champion de France en titre, il tente l’aventure et ouvre Les Cognées, un lieu aménagé comme un stand de tir et affichant une dizaine de cibles (protégées par quelques rideaux de fer) où venir lancer la hache à 4 mètres. « La discipline connaît de plus en plus d’engouement depuis trois ans dans le monde, explique Thomas, on vient ici pour découvrir une nouvelle activité, se vider la tête, travailler sa concentration et passer du temps entre amis ». En session d’une heure, à deux ou en bande, la séance commence par l’annonce des règles de sécurité, 5 minutes sur la technique, 20 coachées par un instructeur et 30 de compétition, le jeu consistant à viser la cible et à marquer le plus de points. »

Ludique, un peu terrorisante au premier jeté, l’épreuve rappelle le jeu de la fléchette, « tout le plaisir, étant selon le patron, dans le planté ». Ouvert début octobre, les Cognées fait déjà le plein, tous genres confondus : punk tatoués, irlandais en cornemuse, filles en chemises à carreaux, retraités en recherche de sensations fortes et bandes de potes parmi les gens croisés.

Les Cognées, 5, rue Stephenson, 18e, M° La Chapelle. Du mardi au vendredi de 18h à 22h, le samedi de 10h à 22h, le dimanche de 10h à 18h.

Le Padel à la Casa Padel

On connait généralement le paddle. Pratiqué sur la Côte mais aussi sur le canal Saint-Martin et qui consiste à ramer sur une grande planche de surf (l’épreuve permettant un renforcement musculaire généralisé). Le Padel n’a rien à voir. Mix entre tennis, squash et jeu de paume, joué sur un mini cours de tennis (en double) fermé par grilles et vitres, avec de grosses raquettes (genre d’hybride entre poêle à frire et raquette de tennis) et des balles de tennis sous gonflées, le sport – qui fait partie intégrante de la Fédération Française de Tennis – connait un engouement énorme en Europe depuis quelques années.

Rendez-vous à Saint-Denis pour le tester, le 2è centre d’Europe avec plus de 4000m² et baptisé Casa Padel proposant plus d’une vingtaine de cours à l’année. Raquettes – ou poêles – en main, le padel tient à peu près les mêmes règles qu’au tennis, à la grosse différence près que la balle peut être jouée après rebonds sur les parois du cours. Si le Padel défoule moins – on joue ici en double et la vitesse de la balle est plus lente -, l’activité fait travailler sur la tactique, impose d’autres réflexes et techniques invitant à progresser encore. L’adresse, flambant neuve, met à disposition vestiaires, douches et raquettes de location, l’important étant de bien réserver son cours à l’avance.

Casa Padel, 103, rue Charles Michels, Saint-Denis (93), M° Saint-Denis Basilique. A partir de 6,50 e la session de 45 minutes.

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