Pour cette rubrique city-guide, j’avais très envie de vous parler du Marais, l’un des endroits que je préfère à Paris. Je me suis vite rendue compte que j’aurais du mal à en faire le tour en un seul billet, alors je l’ai découpé en plusieurs parties, je pense qu’il y aura en tout quatre billets.
Je commence avec la Place des Vosges : le coeur historique du Marais, et la plus ancienne place de la ville de Paris. Il fait bon se promener place des Vosges, flâner dans les boutiques et les galeries, et découvrir les lieux secrets du quartier… En bande-son pour cette balade, une chanson de Daphné qui parle de liberté, soyons fous.
Voici les choses incontournables à faire dans ce quartier.
Faire le tour de la Place des Vosges
Sous les arcades de la Place des Vosges, des galeries d’art, quelques brasseries touristiques, et le fameux square au centre. J’aime cet endroit qui attire les touristes sans être bondé ; même quand il y a du monde, ici, c’est toujours serein. Peut-être à cause du petit square central, des arbres vénérables qui le quadrillent, et des arcades de la place propices à créer une ambiance intimiste.
Visiter la maison de Victor Hugo
À l’un des angles de la place des Vosges se trouve la très discrète maison de Victor Hugo, petit musée installé dans l’appartement qu’il loua de 1832 à 1848. Ici, je me souviens petite avoir vu l’une des premières expositions de ma vie, ça parlait de Victor Hugo vu par Disney, il y avait des croquis de Quasimodo et Notre-Dame sous toutes ses formes, c’était chouette. Depuis, j’y suis souvent retournée, pour voir les expositions qui sont toujours passionnantes. Notamment celle qui fut consacrée à Juliette Drouet, la maîtresse éternelle du vieux poète. Bouleversantes lettres d’amour enflammées, tendres, tristes qui ont jalonné cette grande histoire d’amour du XIXème siècle. En ce moment, ce sont toutes les facettes de l’amour platonique et passionné exprimées dans l’oeuvre de Hugo qui sont à l’honneur avec l’expo “Eros Hugo”, qui a déjà reçu de très bonnes critiques. J’ai hâte d’y aller.
Outre l’espace dédié aux expos, la maison de Victor Hugo c’est aussi une visite permanente dans l’intimité du grand homme. Dans le salon rouge, derrière les tentures et les épais rideaux, on peut observer la place et ses passants, et se prendre pour l’un des invités d’Hugo au temps des salons littéraires.
Dans la chambre, un étonnant face-à-face avec son lit vous attend. Derrière, une gravure représentant Hugo sur son lit de mort… la chambre est identique, le mobilier aussi. Un lieu à visiter ! En plus, c’est un musée de la ville de Paris, donc gratuit (seules les expos sont payantes).
Maison de Victor Hugo, 6 Place des Vosges
Prendre un thé au Pavillon de la Reine
Attention, bijou. Et bijou bien caché. Il est pourtant au coeur de la Place des Vosges, mais l’entrée est une fois encore très discrète. Derrière, c’est un rêve éveillé : une vaste cour mêlant vieilles pierres et végétation luxuriante vous attend. Entrez, vous êtes au Pavillon de la Reine : nom en écho à Anne d’Autriche, qui vécut au XVIIè siècle dans l’aile qui sépare l’actuel hôtel de la place des Vosges.
Vous êtes donc ici dans un hôtel 4 étoiles, à l’atmosphère intimiste en parfait accord avec le quartier. Pour ce city-guide, nous avons pu visiter deux chambres, toutes deux allient parfaitement le luxe et le charme : poutres au plafond, canapés et fauteuils moelleux, détails sophistiqués… On est si bien, ici. À défaut de s’offrir une chambre, il faut absolument aller prendre un thé dans le salon bibliothèque, ouvert à tous. Cette pièce est un hommage vibrant au patrimoine littéraire de la place des Vosges. Vraiment, j’insiste amis Parisiens, ne passez pas à côté de cette pépite !
Le Pavillon de la Reine, 28 Place des Vosges
Déguster une pâtisserie russe au café Pouchkine
Le café Pouchkine est une institution russe qui possède plusieurs adresses à Paris. La boutique située près de la place des Vosges n’est pas la plus grande, mais on y trouve toutes les créations qui font la renommée de la maison. Qu’elles sont belles ! Ici, délicatesse rime avec générosité. Les pâtisseries se déclinent sous toutes les formes et toutes les couleurs, des roses profonds, des mauves, des jaunes… De généreuses brioches revêtent paillettes et glaçage irisé, les gâteaux sont ornés de motifs de fleurs. Des guimauves couleur pastel attirent l’oeil. C’est un tourbillon de gourmandise à la russe.
Ici, oubliez les parfums classiques de macarons, vous découvrir des saveurs inédites venues du grand froid. À déguster sur place, en se serrant un peu… ou à emporter, dans une jolie boîte qui participe au luxe de l’instant. Luxe accessible, puisque la petite brioche de princesse (mon coup de coeur) coûte dans les environs de 3 euros. Ensuite, ça grimpe, mais il y a vraiment tous les prix.
Le Café Pouchkine du Marais, 2 Rue des Francs Bourgeois
Faire le plein de bonbons chez Hélène
Ici, on se définit comme « une épicerie gourmande dédiée aux plaisirs sucrés ». Tremblez dentistes, ici se trouve l’antre des amateurs de bonbons ! Les propriétaires parcourent l’Europe pour dénicher des douceurs qui changent de l’ordinaire. On peut garnir soi-même sa petite boîte transparente, ou opter pour une gâteau de bonbons déjà tout fait. Les guimauves sont absolument dingues, je les ai goûtées à la rose et à la violette, j’en garde un si bon souvenir ! Une adresse précieuse pour faire un cadeau coloré et sucré, pour préparer un goûter d’anniversaire, ou tout simplement pour gâter un enfant très sage.
Chez Hélène, 28 Rue Saint-Gilles
Et aussi…
Acheter du thé dans un cadre très luxueux chez Dammann Frères
Goûter, sur le pouce, quelques empanadas au Clasico Argentino
Bruncher chez Les Bonnes Soeurs, une référence
Se faire masser dans un cadre magnifique, chez Bulle de Plaisir
Hop, la carte avec toutes les adresses.
Le point fringues : je porte ici un bon vieux jean H et M, un pull Kookaï encore plus vieux, une chemise Sézane (pardon my originalité), des chaussures Mellow Yellow, une de mes bagues fétiches Satellite, et un superbe manteau en cachemire qui m’a été prêté par la créatrice Camille de Dampierre et que j’aurais bien porté toute la vie.
Pour finir, un MERCI x 1000 à Agathe pour cette série photos que j’aime particulièrement