Blanche, c’est la station de métro où descendent de nombreux touristes pour leur halte au Moulin Rouge avant de grimper vers Anvers et de se plonger dans les ruelles de Montmartre. À chaque fois que je les vois, bien appliqués à photographier cet édifice en carton-pâte, je me dis qu’ils doivent être un peu déçus. Je n’ai jamais assisté à un spectacle mais j’aimerai beaucoup ; peut-être que ça me permettrait de considérer avec plus de tendresse ce monument qui n’est n’est pas vraiment un.
Blanche, c’est aussi l’entrée de ce nouveau Pigalle qui accueille moult adresses branchées. Il suffit de voir le nombre d’hôtels qui ouvrent les uns après les autres dans la rue Blanche et aux alentours. Blanche et Pigalle, c’est un peu pareil. Je me suis basée sur les stations de métro pour séparer les city-guide, mais bien sûr si vous cherchez des bonnes adresses dans le quartier je vous conseille de consulter les deux !
Et pour accompagner la balade, un medley culte du film culte Moulin Rouge. À chanter très fort et très faux sous la douche… We should be loveeeeeeeeeeeeeeeers ! Et même si je trouve Ewan McGregor aussi sensuel qu’une colonne Morris, ce film fait partie de mon Panthéon. Le Paris de Baz Luhrmann est l’un des plus magiques que je connaisse (bien plus magique que celui de Woody Allen, mais c’est une autre histoire).
Alors, que faire dans le coin de Blanche ?
Voir le Moulin Rouge, et boire un verre au bar à Bulles
Il n’y en n’a pas tant, des lieux qui brassent autant de fantasmes. Face à ce décor de fête foraine, on voit déjà des plumes, des paillettes, des jambes levées très haut au rythme du french cancan. Alors après s’être accordé quelques minutes pour faire travailler son imagination, on file à l’étage de la Machine du Moulin Rouge (une salle de concert) pour découvrir un décor de boudoir digne des filles du Moulin (je vous en parlais ici). Au programme : des imprimés jolies courbes, des cocktails poudrés, des tapas d’excellente facture, et même une terrasse à investir aux beaux jours. Un bien bon ersatz à la célèbre revue du voisin.
Le bar à bulles, à l’étage de la Machine du Moulin Rouge, 90 boulevard de Clichy, Paris 18
Dormir à l’hôtel Joséphine
On continue de rêver aux légendes des revues parisiennes avec l’hôtel Joséphine, à deux pas du Moulin Rouge, qui a ouvert il y a à peine quelques années. Toute la déco est un hommage aux filles qui ont fait la renommée des spectacles parisiens au début du XXème siècle, autour de l’emblématique Joséphine Baker.
Je l’avais découvert lors de son ouverture, et je le trouve aussi beau qu’à ses débuts, notamment la grande bibliothèque au rez-de-chaussée. Chaque chambre a sa propre décoration, avec des éléments en commun comme ces photos de danseuses en représentation ou en train de se préparer en coulisses. Cela crée une atmosphère unique, précieuse, qui nous transporte dans une version rêvée des Années Folles. En s’y prenant à l’avance, il y a des chambres double à partir de 100 euros.
Hôtel Joséphine, 67 rue Blanche, Paris 9
Flâner au Musée de la vie romantique
C’est un musée de poche au charme incroyable, digne d’un film d’époque, dont je vous parlais ici. Planqué derrière une large porte en fer forgé, le Musée de la vie romantique ressemble plus à un décor de cinéma qu’à un véritable musée. On se sent toujours privilégié, comme invité dans une maison privée, un cabinet de curiosité nourri par les reliques de George Sand et d’autres idoles romantiques. Et que dire du jardin, qui vous appelle à la flânerie dès le retour des beaux jours ? Un lieu pépite, à l’entrée gratuite, à faire découvrir à tous les aventuriers aux âmes romantiques.
Le Musée de la vie romantique, 16 rue Chaptal, Paris 9
Se croire ailleurs dans la Cité du Midi
Attention, voici un lieu culte pour les blogueuses mode, qui adorent venir shooter ici leurs derniers looks (bon, je ne vais pas faire ma maligne, puisque j’ai fait tout pareil ou presque). Pour bien comprendre l’attrait de cette impasse, il faut savoir où elle débouche : sur le dantesque Boulevard de Clichy et son chapelet de sex-shops. La notion de refuge prend tout son sens : un oasis urbain tout vert où règne une ambiance paisible à mille lieux des embouteillages pourtant tout proches.
Cité du Midi, Paris 18
Manger Japonais chez Tsubame, ou chez Peco Peco
J’ai deux très bonnes adresses de restos Japonais à vous conseiller dans le quartier. Tout d’abord, Tsubame, qui était ma cantine quand je bossais près de Place Clichy. Les bentos sont succulents, la viande et le poisson sont toujours très bien cuits. Au début, je râlais car les portions étaient trop petites et ça manquait de sauce, mais tout cela a été réglé depuis, et l’adresse est fiable.
Autre adresse tout aussi sympathique, Peco Peco est situé un peu plus bas. On y trouve aussi de bon bentos, mais dans un autre genre, plus proche du bento Japonais traditionnel. Et surtout, il y a un sandwich au porc pané qui vaut le déplacement.
Tsubame, 40 rue de Douai, Paris 9
Peco Peco, 47, rue Jean-Baptiste Pigalle, Paris 9
Grignoter anglais chez Roy’s Pub
Ce midi-là avec Agathe, nous avons testé le Roy’s Pub, une adresse ma foi fort conviviale et qui s’adapte aussi bien à un dej esprit bistrot qu’à un verre entre amis un soir de match. Ici, le rugby et la (bonne) bière sont roi et reine. La bonne food aussi : excellent fish and chips dont la panure a été travaillée avec de la bière (what else) et des burgers généreux cuisinés à base de produits frais. Des plats généreux, une ambiance sans prise de tête, on est drôlement bien ici. On reviendra.
Roy’s Pub Restaurant, 73 rue Blanche, Paris 9
Et aussi
- Voir une revue dans le magnifique salle de spectacle La Nouvelle Eve, rococo à souhait. Vite, allez voir les Sea Girls, ce week-end c’est fini !
- Prendre un verre (et un burger) au Dépanneur. Ok c’est très bobo, mais la déco est belle, c’est immense, il y a toujours de la place et c’est ouvert très tard.
- Manger un sandwich sain et gourmand et faire ses courses à l’Epicerie Générale, adresse chic et chouette
- Rire et faire le plein de bonne humeur à l’hôtel Joke
- Rire (encore) devant une pièce programmée à la Comédie de Paris. C’est ici par exemple que j’ai vu deux filles absolument tordantes : Caroline Vigneaux et Constance
Et la carte avec toutes mes adresses.
Le point fringues ? Un pantalon gris Soft Grey que j’adore, une vieille chemise Mango, un gilet en laine Uniqlo, un manteau de Mint & Berry (petite marque bien sympa qu’on trouve sur Zalando) et un headband de Feu Adeli Paris, marque chouchoute qui a hélas fermé l’été dernier.
Comme d’habitude, toutes les photos de cet article sont signées Agathe.
A bientôt pour une nouvelle balade !
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