La semaine dernière, nous avons dîné en amoureux au restaurant le Gallopin dans le cadre du mois gourmand de Resto Partner. Resto Partner, ce sont des restaurants indépendants qui s’associent pour promouvoir leur savoir-faire (je vous avais notamment parlé du Laumière qui fait partie de ce groupement). Parmi les opérations mises en place, il y a donc ce Mois Gourmand, qui donne l’occasion à chaque restaurant de proposer un plat de saison autour d’un ou de plusieurs produits phare.
Le Gallopin, brasserie parisienne historique
C’est avec un immense bonheur (celui des parents fatigués) que nous avons laissé Marius à sa baby-sitter pour filer à deux découvrir le Gallopin, au pied de la Bourse, dans le 2ème arrondissement.
Le Gallopin est l’une des plus anciennes brasseries de Paris, créée en 1876 par un certain Gustave Gallopin qui a également lancé au même endroit le premier bar à cocktails de la ville ! Bien sûr depuis le lieu a connu différents propriétaires, donc l’équipe actuelle qui est en place depuis bientôt 4 ans. Le cadre est superbe, avec des boiseries d’époque et une imposante verrière 1900 datant de l’Exposition Universelle.
On est ici dans le parfait décor de la brasserie d’antan, celui qui titille l’imaginaire et donne un cachet particulier au moment. Le service au charme old-fashionned (dans le bon sens du terme, je parle de serveurs en costumes) est impeccable.
À la carte, on retrouve les grands classiques de la cuisine bourgeoise des brasseries chic, et on peut même cocher toutes les cases de la cuisine made in France : cuisses de grenouilles, foie gras, escargots, tête de veau, etc. Je dois vous avouer qu’en lisant la carte je m’attendais à trouver des plats bien classiques, rassurants mais pas follement novateurs. J’avais tort !
Fricassée d’escargots
En entrée, j’ai choisi de goûter le plat mis à l’honneur pour le Mois Gourmand : fricassée d’escargots à l’ail des ours, pommes de terres fumées et pleurotes. Une folie ! Les pommes de terres étaient si parfumées et fondantes que j’avais l’impression de déguster des marrons, c’était étonnant. Avec les escargots parfaitement cuits et les champignons encore croquants, c’était un mariage de textures délicates. Un mot encore pour la sauce à la crème et au vin blanc… tellement gourmande ! Cette entrée m’a épatée.
Louis quant à lui a choisi de goûter une recette signature de l’établissement, “l’Oreiller de la belle Aurore”. D’après la carte, il s’agit d’une recette historique de pâté en croûte créée à la gloire de Aurore Récamier (il paraît que c’est une spécialité lyonnaise). Les saveurs très subtiles raviront les amateurs de viande froide.
Des plats de haute volée
La carte intègre une belle sélection de plats : 5 poissons, 6 viandes, 1 plat végétarien. J’ai choisi le haddock, car c’est un poisson que j’aime énormément et qui est souvent malmené (notamment en version fumée). Ici, il est poché, servi avec des épinards minute et une sauce au beurre blanc. Cela fait longtemps que je ne m’étais pas autant régalée avec un plat de poisson : le haddock parfaitement préparé révèle ses belles saveurs fumées sans être étouffé par le sel ; les épinards sont à la fois croquants (car pas trop cuits) et fondants grâce à la sauce inoubliable ; l’ensemble est équilibré et rappelle les meilleurs plats de grand-mère.
Louis a opté pour une viande, la poitrine de cochon d’Aveyron, foie gras poêlé et lentilles vertes du Puy. Un plat tout aussi gourmand, viande juteuse et lentilles savoureuses.
Dessert
Les desserts sont dans la lignée de la carte : très gourmands, en taille XL. À noter : en plus des desserts à l’assiette il y a un choix de glaces de la maison Pedone, parmi les meilleures de Paris (vous savez, c’est le stand de glaces qu’on trouve chez Lafayette Gourmet).
Regardez cette charlotte aux fraises, c’est une belle part de gâteau servie avec un coulis de fruits rouges. Louis a trouvé ce dessert très frais, fruité et subtil. Quant à moi j’ai longuement hésité entre les choux praliné et l’omelette norvégienne… j’ai choisi la deuxième option, car c’est un dessert traditionnel assez rare au restaurant et dont il faut profiter quand il se présente ? Et quel plaisir d’assister au petit spectacle de la flambée en direct devant soi !
La dégustation était tout aussi réjouissante : une meringue tout en finesse, un coeur de glace framboise, une impression générale de douceur et de légèreté.
Formules à partir de 22 euros
Bilan du dîner : un grand coup de coeur pour cette adresse historique qui n’a pas oublié de se réinventer. J’ai très envie de revenir pour tester le bar à cocktails ; lors de notre venue, un jeudi soir, un joyeux groupe échangeait avec les bar tenders. Après enquête, j’ai appris qu’il s’agissait d’un évènement organisé tous les jeudi, limité à 6 personnes, une soirée dégustation 5 mets/5 cocktails avec chaque mois un alcool à l’honneur (en juin, c’est le gin !).
Côté prix, ça correspond à ce que l’on peut attendre d’une brasserie chic : entrées à partir de 8 euros, plats de 17 à 36 euros, fromages et desserts de 9 à 13 euros (la carte est disponible ici). Il y a une formule très intéressante valable midi et soir à 29 euros entrée plat dessert, 22 euros entrée plat ou plat dessert. Une belle opportunité pour tester cette pépite parisienne !
Site du restaurant le Gallopin, 40 Rue Notre Dame des Victoires, Paris 2