La rue Mouffetard, c’est une rue à histoires. D’abord celle de la vilaine sorcière qui voulait manger Nadia à la sauce tomate, vous vous souvenez ? Et puis des histoires, il y a du en avoir depuis la naissance de cette rue qui est l’une des plus vieilles de la capitale. Longue et plutôt étroite, elle invite à sa faufiler dans l’intimité d’un Paris que l’on se plaît à croire intemporel.
On commence par dépasser la place du Panthéon, vers l’église Sainte-Geneviève, juste en Face du lycée Henri IV que je connais bien puisque j’y ai passé mon année de khâgne (deuxième année de classe préparatoire littéraire). A cette époque j’aimais bien flâner dans le quartier Mouffetard, jusqu’à la bibliothèque du même nom que je trouvais bien moins imposante que l’impressionnante bibliothèque Sainte-Geneviève, tout en boiseries et livres d’un autre temps (ci-dessous en photo, on voit l’entrée). Un tel décorum, ça donne des complexes.
Le haut de la rue Mouffetard est truffé de restaurants touristiques, des stands de paninis / crêpes aux restaurants de fondues et de raclettes où les menus sont traduits dans toutes les langues. Il y a aussi des boutiques très colorées, de jolies librairies, quelques échoppes de souvenirs et des façades un peu kitsh. Ce ne sont pas les guirlandes électriques qui manquent pour décorer les devantures ! ça, et les poutres apparentes en bois façon héritage médiéval… c’est ce qui fait le charme du lieu.
Place de la Contrescarpe
Il n’est pas beau ce gâteau à paillettes ? Les objets ethniques viennent de la boutique Diwali, qui compte quatre adresses à Paris.
Plus on descend la rue Mouffetard, plus on s’éloigne des restaurants touristiques. Il y en a encore une belle brochette rue du Pot au Fer, une petite rue perpendiculaire.
Voici la deuxième partie de la rue Mouffetard, celle des habitants du quartier : on y trouve de nombreux commerces de bouche, des vitrines alléchantes et une impression d’authenticité qui fait du bien.
On termine la descente de la rue en arrivant devant la très belle église Saint-Médard. La boucle est bouclée ! La prochaine fois, on s’aventurera dans le quartier de la Mouffe, au détour des petites rues : on finira bien par la trouver, la fameuse sorcière de notre enfance… et si on échoue, on ira se consoler en grignotant une des délicieuses pâtisseries du Fournil de Mouffetard, d’où provient le Saint-Honoré ci-dessus ?