Voici une adresse qui fait parler d’elle depuis son ouverture fin 2016 dans la très chic rue Saint-Do. Karamel, un nom qui ne fait pas trop de mystère et qui annonce un monde de gourmandise. Pourtant, le caramel et moi c’est loin d’être une évidence. D’ailleurs j’ai longtemps cru que je détestais ça : des bonbons bien écœurants et des arômes chimiques m’avaient laissé de mauvais souvenirs. Et aujourd’hui encore je n’apprécie pas les pâtisseries trop riches en caramel, ce que je préfère c’est le caramel salé breton mais à petit dose.
Nous entrons donc ici dans le royaume du chef pâtissier Nicolas Haelewyn, un ancien de Ladurée. L’espace est grand, aéré, élégant. À notre gauche, un coin épicerie où le caramel s’expose en pots et dans des préparations variées. À droite, le comptoir qui accueille une large sélection de pâtisseries et en vitrine, des viennoiseries. Ce Karamel est décidément un caméléon qui appâte le chaland en se glissant des objets tous plus désirables les uns que les autres. Au fond, un coin salon de thé où il y a de la place pour une dégustation in situ digne de ce nom.
Caramelement vôtre
J’ai droit à la présentation des spécialités, et tout, mais alors absolument tout me fait envie. Visuellement, c’est Disneyland. Au sens émerveillement, je veux dire. Matez-moi ces éclairs et leurs couches de caramel translucides parsemés d’amandes, pistaches et éclats de caramel. Et ces étonnantes tartelettes vanille caramel ornées de plaques blanches immaculées, de petites oeuvres d’art. Il y a même un flan tout caramel qui affiche un prix accessible, 3 euros dans mes souvenirs.
Caramel & chocolat
Juste à côté des pâtisseries, les bonbons de caramels s’alignent comme des petits bijoux colorés. La collection des parfums est grandiose, avec des saveurs classiques et d’autres plus originales : cacahuètes grillées, oranges confites, noix de macadamia… Et à côté, le caramel s’acoquine avec le chocolat dans des barres (ou plutôt des barrettes) diablement attirantes. Ces dégradés de couleurs et de textures de chocolat, je n’y résiste pas.
Dire que j’ai eu du mal à choisir, c’est un doux euphémisme. Déjà, j’ai exclu les pâtisseries car j’avais un peu de transport en métro et je ne voulais pas les abîmer.
Voici le butin que j’ai finalement rassemblé. Trois bonbons de caramel, deux barres chocolatées et un mini pot de caramel passion à tartiner, trouvé au rayon épicerie en libre service. Verdict ? Tout est beaucoup trop bon. De quoi vous convertir définitivement au caramel. Les bonbons fondent en bouche et laissent exploser leurs saveurs ; coup de coeur total pour la saveur fève tonka qui dévoile un arôme de cacao puissant et étonnant. Les barres chocolatées prouvent que le chef maîtrise aussi bien l’art du chocolat que celui du caramel : l’association des deux, c’est orgasmique. Quant à la pâte à tartiner, c’est une ode pétillante au goût acidulé de la passion.
Bilan : j’avais un peu peur, avant ma visite, de tomber sur un nouveau concept monoproduit très marketé et sans grand intérêt. Et bien j’ai pris une petite claque, c’est certain : oui, le chef a vu les choses en grand en proposant beaucoup de choses et en soignant les packaging, mais le produit suit. Il n’a rien laissé au hasard. Certaines de ses créations sont tranquillement en train de devenir des must-eat (la preuve sur Instagram).
La dégustation m’a laissé une impression pleine de pep’s, de modernité, c’est précis et fulgurant. Le caramel sait parfois s’imposer, parfois mettre en valeur d’autres saveurs. On est titillés, surpris, conquis. Je crois que je vais y retourner rapidement pour tester une pâtisserie sur place. L’adresse ouvre à 7h30, je me tenterai peut-être même le petit-déjeuner !
Karamel, 67 rue Saint-Dominique, Paris 7