Sortez de la station de métro “Hôtel de Ville” en empruntant la sortie Place de l’Hôtel de Ville. Vous vous retrouverez ainsi sur le Parvis de l’Hôtel de Ville devant un bâtiment impressionnant de style architectural néo-Renaissance. Construit en 1882 au même endroit et sur le même modèle que l’ancien hôtel de ville incendié pendant la Commune en 1871 (dont une porte se trouve dans le Parc Monceau), l’Hôtel de Ville n’est ouvert au public sauf pour des expositions temporaires. Le Parvis accueille beaucoup de manifestations saisonnières (patinoires, concerts en plein air etc).
- Anecdote : Au Moyen-âge, les provisions étaient déposées par des bateaux sur les berges sablonneuses de la Seine, appelées la grève. Bien des siècles plus tard, les chômeurs en recherche de travail se retrouvaient sur la Place de la Grève, le nom donné au parvis de l’Hôtel de Ville, donnant naissance à l’expression « faire la grève ». Cela voulait donc dire « chercher du travail », mais au XIXe siècle, l’expression a changé de signification lorsque les travailleurs mécontents venaient manifester leur mécontentement sur cette même place.
Le Marais est connu pour plusieurs choses dont le shopping. Dirigez-vous vers le nord-est du parvis de l’Hôtel de Ville et vous vous retrouverez devant l’entrée du BHV / MARAIS (9h30-20h, fermé le dimanche), un des grands magasins de Paris. Créé en 1856, le BHV (Bazar de l’Hôtel de Ville) était initialement un magasin de quincaillerie, mais il est rapidement devenu l’une des références en termes de mode.
- Anecdote : En 1855, le BHV, fondé par Xavier Ruel, n’était qu’un petit magasin quand Eugénie, la femme de Napoléon III, passa devant dans sa calèche. Pour une raison inconnue, les chevaux se mirent à paniquer et Ruel sauta sur eux pour les calmer. Afin de remercier Ruel pour son acte de bravoure, Eugénie lui offrit une somme d’argent qu’il ne tarda pas à investir pour agrandir son magasin. C’est comme ça qu’il a commencé à bâtir son empire.
Sortez du BHV par la sortie au nord-est, à l’intersection des Rues de la Verrerie et Rue des Archives. Continuez vers la droite dans la Rue de la Verrerie, l’une des rues les plus animée du quartier Gay et Lesbien de Paris. Prenez la 3ème rue à gauche, la Rue Vieille du Temple, aux multiples boutiques et restaurants. Prenez ensuite la 2ème petite ruelle à droite : le Rue des Rosiers. C’est ici que se trouve le cœur du quartier Juif de Paris, connu pour ses délicatesses (excellents falafels) et ses nombreuses boutiques de mode.
- Conseil : c’est ici qu’il faut être le Dimanche car contrairement à la majorité des boutiques dans Paris, tout est ouvert, attirant ainsi beaucoup de monde.
Allez jusqu’au bout de la Rue des Rosiers et tournez à droite dans la Rue Malher. A 50m de là, sur la rue Saint Antoine, vous verrez l’église Saint-Paul Saint-Louis, dont la décoration intérieure mérite le coup d’œil. Construite en 1641 par le Cardinal Richelieu pour les Jésuites résidant à coté (aujourd’hui un lycée sur la droite de l’église), l’église Saint-Paul Saint-Louis devint un temple du Culte de la Raison, un culte athée durant la Révolution Française. Avec la suppression de ce culte en 1803, l’église redevint catholique.
En sortant de l’église Saint-Paul Saint-Louis, prenez la Rue de Sévigné qui se trouve en face et tournez à droite à la première intersection (Rue Ormesson). La Place du Marché Sainte Catherine est à deux pas en face. Contrairement à son nom, la Place du Marché Sainte Catherine n’a pas de marché aujourd’hui, mais il y en avait bien un au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, c’est tout le contraire : la Place du Marché Sainte Catherine est un havre de paix, parfait pour un repas sur l’une des terrasses typiques.
- Anecdote : il y a un café-théâtre spécialisée dans la magie au 1 Place du Marché Sainte Catherine, parfait pour une soirée pleine d’illusions et de tours pour les enfants (et les adultes).
Marchez jusqu’à la fin de la Rue Ormesson, tournez à droite dans la Rue de Turenne, puis à gauche dans la Rue Saint Antoine. A 50m de là, sur la gauche, vous trouverez l’entrée de l’Hôtel de Sully. Construit en 1630, c’est un exemple parfait d’un hôtel particulier du style Louis XIII, avec une architecture bien distincte et un jardin privé. Même s’il n’est pas possible de visiter le bâtiment, qui abrite aujourd’hui les bureaux du Centre des Monuments Nationaux, le traverser en passant par son jardin est une bonne façon de se rendre compte de la richesse des hôtels particuliers du Marais tout en rejoignant la Place des Vosges.
- Conseil : si les portes de l’Hôtel de Sully sont fermées, continuez sur la Rue Saint Antoine et tournez à gauche dans la rue Birague.
Sortez de l’enceinte de l’Hôtel de Sully et son jardin par le nord-est (ou au bout de la Rue Birague) et vous serez sur la Place des Vosges, la plus ancienne place de Paris. En 1559, le Roi Henri II meurt dans d’atroces souffrances dans sa résidence royale de l’Hôtel des Tournelles, après avoir reçu un bout de bois dans l’œil lors d’un tournoi de joute. Pour oublier l’accident tragique, le roi Henry IV fait détruire l’Hôtel des Tournelles et fonde le Place Royale en 1612, qui deviendra la Place des Vosges plus tard. Aujourd’hui, la Place des Vosges est un quartier résidentiel de luxe, où beaucoup de politiciens et de personnalités habitent. La maison de Victor Hugo sur la Place est visitable.
- Anecdote : Une statue de Louis XIII se trouve au centre de la Place des Vosges car elle fut inaugurée officiellement pour les fiançailles de Louis XIII et Anne d’Autriche.
Prenez le temps de découvrir la Place des Vosges et vous promener sous les arcades avant de poursuivre votre promenade vers le nord-ouest (Rue des Francs-Bourgeois). Ceci est l’une des rues principales du quartier du Marais, et un endroit de prédilection pour les amateurs de shopping (surtout le dimanche). Levez les yeux, car il y a beaucoup d’hôtels particuliers dans la rue. Entre la Rue de Sévigné et la Rue de Payenne, sur la droite, vous verrez les magnifiques jardins du Musée Carnavalet (23 Rue de Sévigné / gratuit/ 10h- 18h, fermé le lundi). Prenez à droite à la 5ème intersection, dans la Rue Vieille du Temple.
- Anecdote : A 50m environ avant de tourner dans la Rue Vieille du Temple se trouve l’Impasse des Arbalétriers, avec deux corps de logis de 1620. Ce terrain d’entrainement des arbalétriers au XIVe siècle fut le théâtre de l’assassinant du Duc d’Orléans par Jean Sans Peur, déclenchant ainsi la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons en 1407.
Levez la tête à l’angle de la Rue des Francs-Bourgeois et la Rue Vieille du Temple et vous apercevrez la tourelle de l’Hôtel Hérouet, construit au XVIe siècle et partiellement restauré après un bombardement en 1944. Prenez la Rue Vieille du Temple, tournez à gauche dans la Rue du Perche et à droite dans la Rue Charlot. Toutes ces rues sont typiques du Marais. A la deuxième intersection, tournez à gauche dans la Rue de Bretagne et très rapidement sur votre gauche se trouve l’entrée du Marché des Enfants Rouges, le plus vieux marché de Paris créé en 1628. Aujourd’hui, c’est un marché très vivant où les habitants du quartier viennent s’approvisionner en produits frais, mais il y a également des petits restaurants parfaits pour un déjeuner rapide et de qualité (8h30-13h / 16h30-19h30 sauf dimanche 8h30-14h. Fermé le Lundi).
- Anecdote : le nom du marché provient du fait que non loin du marché, au XVIe siècle, se dressait un orphelinat dont les pensionnaires portaient des uniformes rouges.
Sortez du Marché des Enfants Rouges par la Rue de Bretagne et tournez à gauche. A quelques mètres se trouve la Mairie du 3ème arrondissement, qui elle-même fait face à un parc. Pendant des siècles, une forteresse se trouvait entre l’actuel parc et la Mairie : la Maison du Temple. C’est dans cette forteresse, devenue prison, que Louis XVI passa deux ans avant son exécution en 1783. Tournez à gauche dans la Rue du Temple, puis à droite dans la Rue des Gravilliers, dont le tracé est déjà mentionné dans des documents du XIIIe siècle. 50m plus loin, tournez à droite dans la Rue des Vertus, puis à gauche dans la Rue au Maire, également deux très anciennes rues.
- Anecdote : Au 3 Rue Volta, près du croisement entre Rue Volta et Rue au Maire, admirez le bâtiment construit en 1644 (aujourd’hui un restaurant Vietnamien). Cet immeuble fait partie des immeubles les plus vieux de Paris. Le plus vieux est cependant la Maison de Nicolas Flamel au 51 Rue de Montmorency (1407), à 10mn à pied d’ici.
Continuez la Rue au Maire jusqu’au bout, puis tournez à gauche dans la Rue Beaubourg. Plus loin, sur votre gauche, se trouve une église. Ne laissez pas les apparences vous tromper. Cette église n’en est plus une ! Construite en 1794 et faisant partie d’une abbaye, le bâtiment accueille aujourd’hui le Musée des Arts et Métiers (6,5€ / 10h-16h, fermé le Lundi). La visite de ce musée est recommandée grâce à sa collection d’objets et inventions qui ont révolutionné notre existence. Ce n’est pas tout les jours qu’on peut voir des avions de l’époque pendre du plafond d’une ancienne église !
Lorsque vous sortez du Musée des Arts et Métiers, prenez la Rue de Turbigo sur votre gauche, une rue construite en 1854 sous les ordres du Préfet Haussmann. Cette rue mène directement à la Place de la République. Au XIVe siècle, l’une des portes de l’enceinte de Paris se trouvait ici, et ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que la Place prit peu à peu la taille qu’elle a aujourd’hui. La statue centrale représente Marianne (la République Française) et des statues de la Liberté, l’Egalité et de la Fraternité à ses pieds. La Place de la République est également un carrefour important du transport en commun. Les lignes 3, 5, 8, 9 et 11 passent sous la place.
- Anecdote : Deux fontaines ont décoré la Place de la République (ancienne Place du Château d’Eau). La première fontaine de Girard, entre 1811 et 1866 est maintenant à la Villette et a servi d’abreuvoir pour les animaux destinés à l’abattoir. La fontaine de Davioud a été déplacée sur à Daumesnil (Place Félix Eboué) en 1883 pour laisser place à la statue actuelle.