Le Passage des Panoramas est un vrai nid à bonnes adresses. On trouve par exemple ici le Passage 53, une adresse gastro hyper réputée tenue par le chef Japonais Shinichi Sato. En attendant de tester ce resto pas donné (à partir de 70 euros la formule déjeuner, mais normal, c’est un étoilé), on peut désormais se régaler avec un concept plus accessible imaginé par le chef.
Après le Gyoza, le Gyudon
Après avoir lancé le Gyoza Bar, dédié à ce célèbre ravioli farci à la viande, le voici décidé à nous faire redécouvrir le Gyudon, ce plat Japonais constitué de riz, de lamelles de viandes et d’un bouillon parfumé. Une recette qui paraît toute simple, et pourtant si elle est bien exécutée, c’est une délicieuse alchimie. Il paraît que c’est un basique de la cuisine nippone, on en mange tout le temps, il y a même des chaînes de fast-food qui lui sont dédiées.
1 Gyudon, 4 possibilités
On vient donc chez Oïshinoya pour déguster un Gyudon mijoté dans les règles de l’art. Comme le Gyoza Bar, la déco est à la fois épurée et chaleureuse. On mange sur de longues tables, sans chichi, mais dans un cadre très raffiné où dominent le bois et le béton ciré.
On commande son gyudon au comptoir parmi les quatre recettes à la carte : au boeuf, au porc, au tofu bio, et enfin -version luxe- au boeuf Wagyu. On peut le pimper avec un oeuf (parfait pour lier l’ensemble) et/ou du radis râpé pour donner un peu de piquant. Les ingrédients sont triés sur le volet, la viande vient de chez Hugo Desnoyer. J’ai choisi le boeuf simple, avec l’oeuf, arrosé d’une très rafraichissante bière au yuzu.
Le résultat est dingue, c’est si bon ! J’ai goûté ce plat alors qu’il pleuvait des cordes… je crois que c’était le meilleur contexte pour apprécier le côté réconfortant d’une comfort food bien plus complexe qu’il n’y paraît aux premiers abords. La sauce du chef y est sûrement pour quelque chose.
Chaque bouchée appelle la suivante, c’est un régal. J’ai pu goûter au fameux boeuf wagyu… comment vous dire, c’est d’une finesse et d’une ampleur exceptionnelle, je salive en y repensant. Les végétariens ne sont pas en reste, le tofu est savoureux. Et parce que la forme est aussi importante que le fond, avez-vous vu ces adorables bols ? Ils ont été créés pour le restaurant, avec les motifs des grands monuments Parisiens. C’est ce qu’on appelle un mix de cultures réussi.
Les prix sont sages compte tenu de la qualité : à partir de 11 euros le Gyudon (et même 9 euros pour le végétarien). Une seule petite demande à l’équipe : vite, proposez-nous des desserts ! La pâtisserie Japonaise ne manque pas de pépites pour régaler les gourmands qui aiment le sucré…
Oïshinoya, 24 Galerie Montmartre 75002 Paris
(autre adresse rue de Saintonge, voir sur leur site)