août 7, 2013
Un samedi soir, début août. Il fait si bon, si doux. L’air est plus respirable. Et puis c’est sûr, les Parisiens ont du tous se barrer… Les vacances approchent, le moral est au beau fixe, on a le temps de flâner un peu sans avoir peur de perdre le précieux temps du week-end. Moi, mon homme, une amie, c’est parti, on va pique-niquer.
Les sacs chargés de quelques provisions, on cherche juste une petite place pour nos fesses. Même pas peur des touristes : on file du côté des quais de Seine. On voulait voir les Berges, mais personne n’avait vraiment regardé à quel niveau des quais elles étaient, ces fameuses nouvelles Berges… alors on a un peu erré.
Pas envie de s’entasser sur le terrain de Paris Plage. Pas envie de se poser trop près des ponts, là où ça sent le pipi (oui, c’est ça aussi, Paris). J’ai toujours beaucoup de fascination pour les Parisiens qui choisissent les coins les plus improbables, entre un tas de mégots et des fientes de pigeons, indifférents au décor plus craspouille qu’idyllique, ne retenant que la vue superbe sur la Seine. Superbe, quand le défilé des Bateaux Mouches s’est calmé et ne recrache pas ses charmantes odeurs d’essence.
On a fini par trouver un endroit correct, juste derrière Notre-Dame. Entassement de nappes et de foutas, on n’aura pas trop mal aux fesses. Suffit de s’installer, de sortir les chips et le kilo de tomates cerises, d’ouvrir les canettes de limonade et voilà, on est bien.
Avec mon gros réflex, j’ai le look touriste idéal. A côté de nous, les vrais touristes profitent, ils KIFFENT même, ils sont à Paris.
Et c’est vrai qu’on est plutôt bien ici.