Comment se lasser de la nourriture italienne ? C’est impossible. Ce qui me plaît le plus, c’est la diversité des cuisines en fonction des régions. C’est d’ailleurs pour cela que je suis bien décidée à visiter le pays dans ses moindres recoins. En attendant, je me réjouis à chaque fois que j’ai l’occasion de manger italien à Paris.
Dernière adresse testée en date : la Salsamenteria di Parma, le petit frère d’un restaurant situé en Italie (deux adresses à Milan, et une à Cannes). Le lieu, conçu comme une trattoria conviviale, est entièrement dédié à la gastronomie de la région de Parme. Il a ouvert il y a trois ans dans l’adorable quartier Saint-Georges.
Sans chichis et entre amis
Le lieu jouit d’une solide réputation et ce n’est pas volé. Le décor fait la part belle aux produits –huile d’olive et bouteilles de Lambrusco apparentes– et aux tables conviviales qui donnent envie de tchatcher avec les voisins. Ici on vient manger facilement (mais copieusement) le midi, prendre un apéro entre amis sur le modèle de l’apéritivo le soir, ou dîner tranquillement à deux.
Tournée de Lambrusco !
Ce jour-là, il faisait chaud, et j’ai apprécié la fraîcheur d’un verre (ou plutôt d’une bolée !) de Lambrusco. Ce vin rouge pétillant est un délice qui surprend nos papilles, peu habituées à associer le vin rouge aux bulles. Peu alcoolisé, on peut le comparer à un bon cidre, il est parfait pour le déjeuner.
Nous avons ensuite grignoté quelques spécialités de la maison : du jambon de Parme, forcément, mais aussi un divin parmesan de 24 mois. Je ne sais pas si c’est parce qu’en France on est habitués au parmesan râpé, mais quel énorme de kif de se couper un petit morceau de parmesan pour le laisser fondre en bouche ! Il y a aussi l’artichaut à manger avec du pain de très bon niveau, et le truc extra : de la polenta frite à grignoter avec les doigts, le bon goût du maïs et la pâte dorée et croustillante.
Pasta & amarettis
Après cette belle mise en bouche, on a testé les tortelli, les pâtes phares de la maison. Ce sont des ravioles fourrées : d’un côté aux blettes et à la ricotta, et de l’autre au potiron et aux amarettis (ces petits gateaux italiens aux amandes). Ce sont ces dernières ravioles que j’ai préférées : la saveur d’amande délicatement sucrée vient relever celle du potiron, c’est surprenant et très bon.
Saucisson en chocolat
En dessert, j’ai opté pour le caffè goloso : un assortiment de desserts typiques, une belle surprise ! Un peu de glace au parfum tout doux de vanille, et un étrange biscuit dont le nom signifie “saucisson en chocolat”. Il est en réalité moins gras qu’il n’y paraît, c’est une sorte de sablé au chocolat qui s’effrite sous les doigts, tout ce que j’aime. Et évidemment quand on est dans un vrai resto italien, le café est bon.
C’est un sans faute pour cette adresse dont, je le répète, la convivialité est le maître mot. Le gérant Julien est un passionné de la région, n’hésitez-pas à papoter avec lui si vous en avez l’occasion. Les prix sont plus que corrects : 4 euros la polenta frite, 6 euros le jambon de parme, environ 6 euros les desserts… un lieu qui donne envie de revenir.
Salsamenteria di Parma, 40 Rue Saint-Georges, Paris 9