jan 8, 2013
Depuis son ouverture il y a près de deux ans tout près de la Bourse, Saturne est l’un des restaurants parisiens qui monte, qui monte… et l’effet de mode cache une réalité qui n’a rien à cacher, justement.
J’ai testé cette adresse en amoureux, un vendredi midi du mois de décembre. Nous tranchions un peu dans le décor, plutôt marqué le midi par les costumes cravates et autres apparats du déjeuner professionnel.
Le premier atout charme de Saturne, c’est son décor épuré et chaleureux, un endroit lumineux où l’on se sent tout de suite très à l’aise. Beaucoup de bois, de jolies fleurs toute simples et même quelques courges sur les tables : un petit air de campagne chic qui filtre en plein Paris par la superbe verrière de la pièce principale.
A la carte, la simplicité est aussi de mise, du moins en apparence. Pas de formules ampoulées pour décrire un plat mais l’énumération des ingrédients : foie gras, champignons, huître. Pas plus d’indices ! Mais déjà, on a faim…
Le midi, la formule à 37 euros comprend entrée plat et dessert.
En entrée, mon homme a donc dégusté le foie gras poêlé dont je vous parlais plus haut, avec une émulsion d’huître et des champignons. J’ai pu y goûter, et le souvenir de cette bouchée parfaite est inénarrable. Une perfection. Quant à moi j’ai goûté un crabe parfait présenté dans une feuille de… je ne sais pas ce que c’était en fait et j’ai oublié de demander (elle est douée, la critique gastronomique). Il y avait aussi une délicieuse sauce fraîche à la carotte que le serveur a versé juste avant la dégustation. Miam !
Pour le plat, je voulais de l’agneau mais malheureusement il n’y en avait plus ; j’ai donc opté pour le cochon de lait accompagné de légumes braisés. La composition était superbe, un vrai tableau de couleurs automnales. Même si la viande était savoureuse je retiens surtout de ce plat la finesse du goût de ces petits légumes, à tomber.
Mon compagnon sur cette belle route gustative a choisi lui d’explorer le côté mer du menu avec un bar accompagné de coques. Ah, les coques… un pêché mignon hérité des vacances de mon enfance, je me souviens de parties de pêche à marée basse en Bretagne, on guettait les petits trous d’air dans le sable humide pour les attraper. On remplissait des seaux entiers du précieux butin.
J’ai adoré les coques proposées dans ce plat (en fait j’en ai goûté une seule, et pour faire simple elle avait le goût de la mer, mais en encore meilleur. Vous voyez ce que je veux dire ?)
Nous avons hésité à commander du fromage, les assiettes de comté de nos voisins étant particulièrement alléchantes. Mais nous avons été raisonnables et sommes passés au dessert.
Pour lui ; carotte, faisselle et cédrat ; une sorte de cheesecake décomposé. Pour moi : chocolat, poire, foin ; une poire Belle-Hélène modernisée. Deux desserts très gourmands sans être écoeurants, et pour une fan de sucré comme moi impossible de désigner le meilleur des deux !
Pour terminer, nous avons eu droit à deux madeleines dans la droite lignée du déjeuner : excellentes.
L’addition n’est pas donnée (même si tout est relatif surtout dans le quartier), mais pour la qualité du repas le prix est justifié. A s’offrir de temps en temps, ou pour une belle occasion. Depuis que j’y suis allée le midi, je ne rêve que d’y retourner le soir pour tester la formule composée de cinq plats.
Saturne est officiellement devenue ma planète préférée
Saturne, table cave
17, rue Notre-Dame-des-Victoires, 75002
01.42.60.31.90
Fermé le samedi et le dimanche / Penser à réserver, c’est souvent complet