Pour fêter comme il se devait les 30 ans d’une amie chère à nos coeurs, nous l’avons emmenée dîner dans un très bon restaurant. C’est près d’Abbesses que se trouve le restaurant Japonais Guilo Guilo, qui possède également une adresse à Tokyo (plutôt un bon gage de qualité !).
Autour du bar
Chez Guilo Guilo, pas de table classique mais un unique bar central autour duquel les convives s’installent. Au centre, les chefs préparent les plats que nous allons déguster. La formule en huit plats à 45 euros est parfaite pour se laisser guider au coeur de la gastronomie Japonaise.
Un mot d’abord sur l’élégance du décor : très sobre, dominé par le noir et le rouge, il sert d’écrin aux mille et une pièces de vaisselle qui vont défiler sous nos yeux. Ici, le contenant du plat compte tout autant que son contenu, et c’est magnifique.
Danse en huit temps
Tout commence avec une paire de sushis, à la crevette et aux fèves. Dès la première bouchée, on comprend que nous sommes au bon endroit : c’est si fin, si fondant en bouche, ça éclipse en un clin d’oeil tous les sushis lambdas qui s’avalent vite fait à la pause dej. Et cette mosaïques de motifs bleus et blancs !
Arrive ensuite un bento tout en longueur, qui ressemble à une boîte à bijou. On l’ouvre, et c’est un autre trésor qui nous attend : une déclinaison sur le thème de la dorade, travaillée de différentes manières : en sashimi, en sushi, en gelée, panée ou cuite au naturel, on découvre à chaque fois une nouvelle subtilité de la saveur de ce poisson. C’est une manière très originale d’appréhender le potentiel d’une même base.
On continue avec un bouillon de poisson (un poisson japonais dont j’ai oublié le nom), et c’est encore une claque. Le bouillon en lui-même est un délice, mais ce n’est rien comparé à la texture insoupçonnée du morceau de poisson plongé à l’intérieur.
Vient ensuite une superbe assiette tourbillonnante, qui présente de la bonite accompagné de radis noir et de petits poissons en carotte pour la déco. C’est assez salé, très frais avec le radis croquant, une parfaite entracte avant de passer à un plat viande.
Le plat qui suit est une merveille de simplicité : de l’oeuf, du porc, des courgettes, du chou, de la ciboulette, et une alchimie merveilleuse en bouche.
À nouveau une surprise avec deux pièces de maki à l’anguille, tout en légèreté, texture mousseuse et aérienne.
On termine la partie salée avec des nouilles de blé et du canard : toujours aussi raffiné, toujours aussi bon, mais à ce moment mon petit estomac commençait à être trop plein de bonnes choses.
On a fini avec une jolie note sucrée, un roulé fait à partir d’une plante dont j’ai zappé le nom (pas de menu écrit, j’aurais du tout noter), un cube chocolat cerise, et les célèbres haricots rouges japonais travaillés en dessert et que j’adore. Mon seul regret, en grande fan de la pâtisserie japonaise, c’est de ne pas avoir goûté un dessert à base de thé matcha.
Quel bilan, après tant de beauté pour le corps et l’esprit ? Deux mots : je reviendrai (pas de risque de se lasser, le menu change tous les mois). Merci Marine pour cette bonne adresse !
Guilo Guilo
8, rue Garreau, Paris 18