Il y a quelques semaines, j’ai découvert le Pharamond à l’occasion d’un dîner entre blogueuses, un excellent moment qui m’a permis de franchir la porte d’une vénérable institution parisienne. Situé rue de la Grande Truanderie, non loin de mon chouchou Pirouette, le Pharamond est ici depuis 150 ans.
Voici le pitch : “En 1832, Alexandre Pharamond s’installe aux Halles pour faire découvrir les tripes à la mode de Caen. Son restaurant est un lieu unique, une vraie maison sur 2 étages. Le décor, aujourd’hui classé monument historique, est un mélange étonnant de boiseries, miroirs peints et pâtes de verre.”
Institution Parisienne
Et c’est vrai que la bâtiment est à lui seul une curiosité, à commencer par sa façade qui imite les maisons à colombage. On peut apercevoir les motifs de marmites de tripes bouillonnantes. Ce sont les vestiges de l’Exposition Universelle de 1900, durant laquelle le restaurant fut choisi pour être le Pavillon de la Normandie !
Il y a ensuite la salle principale, qui respire le vieux Paris, et à l’étage une série de petits salons qui nous plongent dans une atmosphère de la Belle Epoque. Ce soir-là, j’ai eu la mauvaise idée d’oublier mon appareil, donc pardonnez-moi d’avance pour la qualité toute médiocre.
Cave secrète
Nous avons même eu droit à un apéritif servi dans la cave du restaurant, cave à laquelle on accède grâce à un dédale de couloirs qu’il faut traverser l’échine courbée. À l’arrivée, l’impression d’être dans une tanière secrète, un vrai bonheur.
Made in Normandie
Le décor, c’est une chose, passons maintenant à la carte. Le propriétaire actuel a souhaité mettre en valeur cet héritage normand en proposant une carte marquée par les spécialités régionales. Je n’ai pas osé m’aventurer du côté des tripes, mais j’ai testé le croustillant d’andouille de Vire, pommes et camembert fermier : un vrai bon plat de grand-mère, savoureux et réconfortant. Mes comparses ont testé les noix de Saint-Jacques parfumées au cidre, le risotto aux cèpes et parmesan, et la très généreuse Andouillette. Tout le monde s’est régalé.
En dessert, j’ai opté pour une délicieuse crème brûlée, pour rester dans la thématique souvenirs d’enfance (avec deux grand-mères normandes, ça me parle). Ont également été testés : le tiramisu à la normande, pommes et calvados, et le pain perdu brioché coeur praliné.
Bilan du repas : c’est bon, c’est copieux, c’est pittoresque. Le type de resto qui conjugue patrimoine culturel et de terroir, à garder en tête par exemple pour faire plaisir à des amis/famille en visite à Paris. En plus, c’est très bien situé : à deux pas de Châtelet, au vrai centre de la ville, cette petite place trop méconnue est un lieu de calme et bourré de charme.
Côté tarifs : le midi, une formule entrée plat ou plat dessert est disponible à 15,90 et le soir, plusieurs formules à partir de 30 euros (belles promos aussi du côté de La Fourchette) Plus que correct. Bon à savoir : les salons sont privatisables.
Le Pharamond
24 rue de la Grande Truanderie